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ENTRETIEN AVEC L'AUTEUR

Rencontre avec l’auteur à l’occasion de la sortie de son livre

«Le moulin des larmes»

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L'ÉCRITURE

Qu’est ce qui vous a donné l’envie d’écrire des livres ?

 

Ce n’est pas pour devenir écrivain qu’on écrit. C’est pour rejoindre en silence cet amour qui me manque parfois. (sourire). C’est un prolongement de mes imaginaires. Je souhaite au travers de l’écriture donner vie à tous mes personnages; raconter leur histoire et les sortir de leur monde pour les inviter dans le mien. Je prends par ailleurs un vrai bonheur à noircir mes pages. C’était une évidence pour moi d’écrire, presque une addiction.

L’écriture est-elle pour vous une sorte de prédisposition ? Une nécessité ?

 

Je pense qu’il faut avoir une prédisposition particulière pour écrire un livre. Je n’ai jamais eu la prétention d’avoir été touché par la grâce ou hérité de talents cachés par mes modestes aïeux. Par contre, une alchimie toute particulière s’est emparée de moi sans que j’y prenne garde avec ce besoin d’écrire quasi permanent. Je dois reconnaître que l’écriture «exorcise», mes émotions. Elle libère mes sentiments, ceux que je n’arrive pas à expurger autrement que par le biais de mes phrases et dans la bouche de mes personnages. Les émotions donnent-elles sens à la vie? Ceux qui écrivrent de beaux mots d’amour sont souvent de piètres orateurs. La pudeur sans doute.

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LES ROMANS

Comment bâtissez-vous vos histoires et quelle est votre méthode de travail ?

 

J’écris pour moi sans me préoccuper d’élaborer une stratégie littéraire. Avant tout, je me fais plaisir. J’ai toujours en tête la dernière phrase de mon roman avant d’avoir écrit la première. Souvent lorsque je suis dans mon bureau, mes personnages viennent me susurrer à l’oreille ce qu’ils aimeraient que je vous confie. Alors, je transcris ce que j’entends, ce que je vois, je suis dans leur intimité et leurs malheurs, je partage leurs pleurs et leurs bonheurs, je vis dans leur monde, je suis dans ma bulle, je voyage dans mes romans. Sous ces apparences légères se cache un perfectionniste sans pitié. J’organise la cohérence de mes chapitres avec une discipline militaire. Je peaufine mes paragraphes au cordeau. Je calibre mes suspenses avec précision. Je vous guide parfois sur de mauvaises pistes (!) Bref, je vous tiens en haleine en retardant le plus loin possible le moment tant attendu du dénouement de l’histoire.

 

Quelles sont vos préférences littéraires ?

 

J’aime les écritures simples et les histoires originales. Marcel Pagnol a bercé mon enfance dans mes premières lectures. Stephen King a accompagné mon adolescence, sans oublier Paulo Coelho. Mes classiques : Victor Hugo, sans doute par son sens humain des choses, Jules Verne pour les aventures, et Frédéric Dard pour cet humour toujours enrobé dans de belles lettres sucrées salées. D’autres auteurs (es) contemporains, tout aussi talentueux ont séjourné sur ma table de nuit.

L'INSPIRATION

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D’où viennent vos idées ? Où trouvez-vous vos inspirations ?

 

Je suis un incorrigible curieux. Petit garçon, je voulais tout savoir. Lorsque je faisais l’école buissonnière, je déambulais des journées entières dans les musées, j’imaginais des guerres épiques avec des chevaliers aux rutilantes armures. [...] Ce sont souvent mes personnages qui s’invitent dans mes inspirations pour me conter leur histoire. Il y a aussi les tranches de vie, celles des vraies personnes avec des parcours atypiques, trop souvent affligées de non-réponse. Je forgeais des outils pour qu’ils puissent s’en sortir et j’imaginais, parfois crédule, qu’ils pourraient vivre des jours meilleurs. Aujourd’hui, avec mes romans, j’offre de beaux horizons aux héros et leurs histoires sont encore plus belles.

 

Vos histoires sont-elles tirées de faits réels, d’annecdotes personnelles?

 

Comme je vous le disais précédemment, je m’inspire souvent de faits réels. Dans le roman «d’une rive à l’autre», c’est le cas sur le fond pas sur la forme. Je ne voulais pas raconter une histoire personnelle, mais plutôt mettre l’accent sur les conséquences de nos actes à travers une histoires vécue. Je rappelle souvent aux lectrices et lecteurs qu’un roman, c’est comme un élastique, il ne faut pas trop tirer dessus avant qu’il casse. Lorsque je me lance dans un nouveau roman, c’est comme un flash. J’ai l’histoire dans sa globalité. Plus j’y pense et plus les épisodes s’organisent. En écrivant le socle de mon histoire, d’autres scènes se présentent comme des évidences. Je ne change jamais en cours de route le sens du roman. Dans «Le Moulin des larmes», j’ai adopté les mêmes stratégies d’écriture : à savoir qu’il fallait que cette histoire me plaise. Dans «Y’a d’la joie», célèbre chanson de Charles Trenet évoquant avec légèrté la joie de vivre, pendant la Deuxième Guerre mondiale, j’ai mis en scène le quotidien des Français loin des clichés habituellement diffusés dans les documentaires. Je raconte des vies dont plus personne ne parle, je renfloue des vies, des secrets, et des destins qui se retrouvent.

«La fleur d’oranger et le Jasmin» est un roman qui laisse au lecteur «l’espoir» de croire que les êtres humains peuvent être plus forts que Dieu et leurs convictions. Je me suis amusé dans «Le sens de la vague». Là aussi une belle tranche de vie de monsieur tout le monde. Il vous faudra attendre la dernière phrase pour tout comprendre.

Je suis un incorrigible taquin pour votre plaisir.

Rencontre avec l’auteur à l’occasion de la sortie de son livre

«D'une Rive à l'Autre»

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Du charme, beaucoup de charme. C’est ce que je me suis dit lorsque j’ai vu son portrait sur le site de Nombre7. De la prestance, un regard franc, un sourire ravageur … on sent l’homme sûr de lui, qui se connaît bien et surtout fin psychologue.

Bel homme, bon orateur, jolie plume … comment résister à Francis Angeletti

L'UNE DES PREMIERE PHRASES QUE VOUS M'AVEZ DITES CONCERNAIT GUILLAUME MUSSO, "L'INDUSTRIEL DE LA LECTURE" SELON VOUS.

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16 romans publiés, traduits en quarante langues, plusieurs fois adaptés au cinéma, tous ses livres connaissent un immense succès en France et dans le monde. Un génie en somme ! Victor Hugo, Marcel Pagnol, doivent se retourner dans leur tombe. Chaque nouveau roman de Guillaume Musso est désormais un événement et un rendez-vous. Éditer par Calmann-Levy, empire d’une communication hystérique sur tous les médias, journaux, télé, radio, affichage outrancier dans les rues et dans les gares, matraquage dans les centres culturels avec obligation des libraires. Aucun auteur au monde ne bénéficie de cette manne providentielle. Mais enlevez-moi d’un doute …avec autant de talent pourquoi autant de communication-promotion hors norme ? L’omerta intellectuelle a encore de beaux jours devant elle, l’argent a supplanté le talent et de belles pépites resteront dans les abysses de l’oubli.

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LA PHRASE QUI ACCOMPAGNE VOTRE PRÉSENTATION SUR VOTRE SITE /HTTPS://WWW.FRANCISANGELETTI.COM/ M'INTERPELLE. "ARTISAN DU RÊVE".

Sans doute par opposition aux comportements des presses industrielles ci-dessus dénoncées. Il y a les IKEA de la plume et du livre et les auteurs solitaires qui triment avec talent sur le bon mot. Il y a les artisans de la syntaxe, honnêtes et travailleurs certains talentueux et d’autres bien plus encore, oubliés dans leur bureau, ne cherchant pas à être connus, mais reconnus. Ce n’est pas moi qui suis à l’initiative de ce sobriquet, ce sont des lectrices. Une chose est sûre, c’est que j’adore.

Alors que je vous sens parfaitement ancré dans la société et que votre parcours professionnel vous a mené vers des fonctions très concrètes auprès des uns et des autres, ce titre n’est-il pas un peu éloigné de cet ancrage ?

NE SERIEZ-VOUS PAS UN PEU AMBIVALENT MONSIEUR FRANCIS ?

Ambivalent ! je ne pense pas ! Bi polaire intello non plus, polyvalent pourquoi pas ! Non je ne suis en rien éloigné de cet encrage ! D’une rive à l’autre, c’est un voyage, celui de la vie qui passe. J’ai toujours pensé que si l’on ne savait pas d’où l’on vient, nous ne serions pas capables d’aller là où l’on doit. Entre une rive et l’autre, il y des histoires, je les raconte.

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VOS ROMANS PRENNET TOUS ANCRAGE DANS LA RÉALITÉ D'UNE VIE, LÀ ENCORE, ON S'ÉLOIGNE DE L'ARTISAN DU RÊVE NON ?

Non ! encore une fois l’ancrage pour moi c’est statique. Mes romans sont « inspirés » d’histoires vraies. Je les romance pour faire passer des messages cousus main, je peaufine mes personnages pour leur rendre leurs mots et leurs émotions. Mes lecteurs (ices) trouvent dans mes narrations, plus qu’une histoire, je décortique leurs sensibilités les plus secrètes, je fais remonter les émotions, les questions, je fais du sur mesure. À la manière d’un artisan qui aime le travail bien fait, j’essaye de les faire rêver

CETTE ÉCRITURE BASÉE SUR DES HISTOIRES VRAIES COMME ON DIT, PARTICIPE-T-ELLE D'UNE RECHERCHE D'AUTHENTICITÉ ?

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Oui, je veille à ne raconter que le vrai, à transmettre au plus près ce qu’ils ont vécu sans emphase pompeuse, de flagorneries ridicules, de scènes larmoyantes et chapitres pathos ou d’un pathétisme affecté. Mes personnages ne méritent pas ça ! C’est leur vie je la respecte et j’en extrais simplement les leçons de la vie.

Vous écrivez beaucoup sur les femmes et vous êtes lus par des femmes. Vous avez évoqué lors de nos échanges le “côté féminin de votre être”. Peu d’hommes évoquent encore cette sensibilité. Vous ne semblez pas être de ceux-là.

FRANCIS ANGELETTI, UN ÉCRIVAIN FÉMINISTE ?

Aucun coming-out me concernant. Oui j’aime beaucoup mon côté féminin, il m’apaise. Vous m’avez qualifié, je cite : Du charme, beaucoup de charme, de la prestance, un sourire ravageur, bel homme, bon orateur, jolie plume.

...COMMENT RÉSISTER À FRANCIS ANGELETTI ?

Je suis sensible à de telles déclarations, je ne suis pas un vilain macho loin de là, mais vous pouvez aussi ajouter séducteur. Oui ! J’aime passionnément les femmes pas seulement du côté du désir charnel, j’aime les côtoyer, discuter à pas d’heure, rire ou pleurer. Je n’aime pas le mouvement féministe qui cloisonne trop, mais oui, je suis un écrivain féministe, farouche défenseur des droits des femmes pour supprimer les inégalités « homme-femme » dont les femmes sont les principales victimes, vent debout pour promouvoir les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée et j’ajouterais reconnaître leur rôle dans une société de plus en plus discriminatoire.

Écrivain prolixe, vous m'avez confié que vous avez dans vos tiroirs déjà vos 5 prochains romans...

UNE FUITE EN AVANT OU UN SYNDROME DE WORKAHOLISME ?

Écrivain prolixe. !!!! : Définition du Larousse : Qui se perd en développements superflus. Je ne suis pas un écrivain prolixe, mais plutôt un écrivain prolifique qui a encore 4 romans à éditer. Je ne me plaindrai jamais de ne pas connaître le syndrome de la page blanche.

Vous n’avez pas fini d’être surpris.

WORKAHOLISME...SOURIRE ! 

Je suis bien trop paresseux...Passionné, oui ! 

POUR FINIR, VOTRE DERNIER ROMAN RÉSUMÉ EN 1 PHRASE ?

Toutes les décisions que vous prenez aujourd'hui, déterminent votre avenir, alors ne cherchez plus votre route dans une impasse. 

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